Qu’est-ce que le Reiki ?

Le Reiki est une méthode de soin japonaise appartenant à l’approche énergétique. Dans cet article, vous découvrirez ce qu’est cette thérapie, ses principes, son histoire, ses bienfaits, sa pratique ainsi que les contre-indications.

En japonais, Rei veut dire universel et inclut la matière, l’âme et l’esprit. Ki (ou Qi) renvoie à l’énergie vitale qui circule en nous, telle que la comprennent les médecines orientales comme la Médecine traditionnelle chinoise et l’ayurveda. Le Reiki est donc la mise ou la remise en contact de « l’énergie universelle » et de notre propre « force vitale » dans le but d’éveiller un processus dynamique de guérison.

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Les grands principes

Le Reiki appartient aux approches dites énergétiques, dans lesquelles le praticien intervient sur le champ vibratoire de la personne. Cette habileté est habituellement associée à des techniques de méditation ou à des disciplines de pratique spirituelle comme il en a existé, sous une forme ou une autre, dans la majorité des cultures à travers l’histoire. Mais le Reiki se distingue de ces pratiques traditionnelles puisqu’il est dépouillé de toute attache religieuse et qu’il ne demande pas de cheminement spirituel particulier.

Les concepts se trouvant à la base des thérapies énergétiques telles que le Reiki ont des points communs théoriques avec divers modèles proposés en physique moderne1. Bien sûr, aucun de ces modèles n’a été expérimentalement lié à la médecine ou à des résultats cliniques.

Les modèles proposés en bioélectromagnétisme, en physique quantique ou selon la théorie des supercordes, par exemple, sont cohérents avec les écrits orientaux. Ceux-ci laissent entendre qu’une vibration extrêmement subtile pourrait constituer le substrat de la matière telle que nous la connaissons. Elle pourrait par conséquent, avoir un rôle à jouer dans la santé et la maladie.

Dans une séance de Reiki, le praticien canalise l’énergie universelle et, à l’aide de symboles ésotériques et de sons sacrés, la transmet en imposant ses mains sur différentes parties du corps du patient. Les mains n’ont pas à entrer en contact direct avec le corps du patient. La transmission d’énergie pourrait même se faire à distance. L’énergie universelle posséderait par ailleurs son « intelligence propre », ce qui lui permettrait à la fois de se diriger exactement là où le patient en a besoin, et de ne causer aucun effet secondaire indésirable. L’énergie personnelle du praticien est censée ne jamais intervenir dans le processus.

Les bienfaits du Reiki

Au cours des dernières années, au moins 4 revues systématiques ont été publiées sur les effets thérapeutiques du Reiki2-5. Cependant, la qualité méthodologique des recherches réalisées jusqu’à maintenant est déficiente. Les preuves scientifiques sont donc actuellement insuffisantes pour affirmer que le Reiki est une approche thérapeutique efficace en pratique clinique.

  • Diminuer le stress et les symptômes dépressifs. Le Reiki est utilisé par certains praticiens pour réduire l’anxiété au moment de chirurgies ou dans des maisons de santé ou de retraite, par exemple. On a aussi rapporté qu’il pouvait contribuer à réduire le stress et les périodes de déprime chez les personnes âgées1.
  • Améliorer la qualité de vie des gens atteints de cancer. Plusieurs études ont montré l’effet bénéfique du Reiki sur la fatigue, la douleur, l’anxiété et la qualité de vie d’individus souffrant de cancer 12 13
  • Diminuer les problèmes de mémoire et de comportement. Une étude réalisée sur des patients souffrant soit de la maladie d’Alzheimer soit d’atteintes cognitives légères a montré une amélioration de la fonction mentale ainsi qu’une diminution des problèmes de mémoire et de comportement chez les participants du groupe Reiki. Mais ces résultats doivent être considérés comme préliminaires en raison de l’absence d’un groupe placebo (Reiki mimé, par exemple) et du petit nombre de participants.11.
  • Réduire la douleur : plusieurs études ont montré les effets bénéfiques du Reiki sur la douleur. Une étude aléatoire portant sur des individus devant se faire extraire des dents de sagesse a montré que des séances de Reiki après les interventions avaient permis de réduire de façon significative la douleur ressentie7. Dans une autre étude réalisée sur des femmes se présentant pour une hystérectomie, le Reiki avait permis de réduire la consommation d’analgésique et d’améliorer la douleur des participantes9.
  • Contribuer à la réadaptation à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Un essai clinique a évalué l’efficacité du Reiki comme ajout au protocole de réadaptation chez des patients hospitalisés ayant subi un AVC6. Les résultats ont indiqué que le Reiki aurait un effet limité et sélectif sur l’humeur et le degré d’énergie. Par contre, il n’aurait pas d’effet significatif sur l’indépendance fonctionnelle dans des activités quotidiennes comme manger, se vêtir, se déplacer, etc., ni sur la dépression.

Formation en Reiki

Il existe 3 niveaux d’apprentissage de la pratique du Reiki, quoique certaines écoles parlent aussi d’un 4e niveau (voir Livres, etc.). L’enseignement, qui comporte des initiations ritualisées (voir Articles d’intérêt), est normalement transmis par un maître ayant lui-même reçu les initiations suivant une chaîne remontant à Mikao Usui, le fondateur.

L’élément primordial du 1er niveau est « l’ouverture du canal ». Dès lors, la connexion avec la « conscience primordiale » deviendrait accessible en tout temps et pour toujours. L’étudiant apprend aussi à se concentrer sur l’énergie qu’il canalise désormais et sur les déséquilibres qui se manifestent dans son propre organisme (sur les plans physique, émotionnel, intellectuel et spirituel). Il commence par se soigner lui-même avant de soigner les autres. L’enseignement de ce 1er niveau est souvent donné dans le cadre d’un atelier de fin de semaine. On recommande généralement de pratiquer pendant au moins 3 mois avant de passer au niveau suivant.

Au 2e niveau, l’étudiant apprend à manipuler 3 sons et 3 symboles précis afin d’accéder mentalement à l’énergie Reiki et de l’utiliser à des fins spécifiques (guérison, harmonisation, travail à distance, etc.).

Le 3e niveau, appelé niveau Maître, s’adresse à ceux qui souhaitent enseigner cette technique et transmettre les initiations. Il n’est pas nécessaire pour un praticien d’avoir complété ce niveau puisque cette étape ne vise pas à améliorer sa capacité à guérir. Nombreux sont donc les praticiens à ne pas le faire.

Le coût des initiations est très variable. Certaines écoles affirment que le prix doit être élevé, ce qui serait garant du sérieux et de la motivation sincère des candidats. D’autres souhaitent que le Reiki soit accessible au plus grand nombre et demandent des tarifs bien inférieurs, de l’ordre de quelques centaines de dollars. On peut aussi être initié à distance par l’intermédiaire de sites Web ou de DVD (voir Livres, etc.). Ces pratiques suscitent bien sûr la controverse.

Une séance de Reiki

Le spécialiste

Nulle part dans le monde le Reiki n’est une profession réglementée. Diverses organisations ont tenté de structurer davantage la formation, mais sans grand succès. Il est donc difficile, comme client, de savoir à qui l’on a affaire. On doit se fier au bouche à oreille et à l’exercice de son jugement personnel lorsque l’on rencontre un praticien. Ne pas hésiter à lui demander des références, à quelle tradition il s’associe, quelle est son expérience clinique, combien de temps a duré sa formation. Il faut se méfier s’il promet la lune ou s’il dénigre les autres approches, qu’elles soient classiques ou alternatives.

Quelques organisations maintiennent des registres des personnes initiées, des praticiens et des enseignants de Reiki. Signalons notamment l’International Association of Reiki Professionals et la Canadian Reiki Association (voir les Sites d’intérêt). Toutefois, comme il n’existe aucune réglementation officielle permettant d’encadrer une quelconque certification, l’existence de tels registres n’a qu’une valeur relative. Ils permettent cependant de savoir qui, dans une région donnée, pratique ou enseigne le Reiki.

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Déroulé d’une séance

De façon générale, un traitement de Reiki se déroule comme suit. L’intervenant demandera à son patient, qui demeure vêtu, de s’étendre sur une table de massage, d’abord sur le dos, puis sur le ventre. Ayant recours à une douzaine de positions différentes des mains, il les place d’abord avec douceur sur la tête du patient pendant 2 à 5 minutes, pour les déplacer ensuite sur le torse, puis sur le dos. Quand il y a contact, la pression des mains du thérapeute est toujours très légère. Beaucoup de patients signalent que l’impression ressentie au moment de l’application des mains pourrait être comparable à la sensation que causerait la présence d’une bouillotte d’eau chaude.

Une séance typique dure de 45 à 75 minutes, quoiqu’on puisse intervenir occasionnellement sur une période plus courte. On dit que le traitement peut également se faire à distance, l’intervenant procédant en visualisant son patient, et ce dernier se plaçant lui-même en état de réceptivité.

Au cours de la séance, le patient atteint généralement un état de grande détente. À l’issue du traitement, il pourra s’être senti emporté dans un sommeil profond ou, au contraire, avoir expérimenté des sensations inhabituelles comme des impressions visuelles colorées ou l’évocation de vies passées. On estime que, pour les maladies chroniques, il faut au moins 4 séances complètes pour ressentir les bienfaits du Reiki.

Histoire du Reiki

C’est un Japonais du nom de Mikao Usui (1865 à 1926) qui a formulé les bases de ce qui allait devenir le Reiki dans le Japon du début du XXe siècle. Sa quête aurait commencé après que ses étudiants lui eurent demandé quelle était, exactement, la technique de guérison à laquelle avait eu recours Jésus-Christ pour faire les miracles que rapportent les Évangiles.

Il aurait aussi côtoyé un érudit japonais converti au christianisme, mais n’aurait jamais été lui-même diplômé en théologie. La référence au christianisme aurait été introduite par Hawayo Takata, qui a été la première à faire connaître le Reiki en Occident. Elle aurait créé cette « distorsion » pour rendre l’approche plus acceptable pour les Occidentaux.

Au Japon, l’enseignement de Mikao Usui a été formalisé par un de ses étudiants, Chujiro Hayashi. Celui-ci aurait reçu d’Usui l’autorisation de mettre l’accent sur les aspects thérapeutiques du Reiki en les isolant de l’ascèse et de la pratique spirituelle. Mais selon plusieurs chercheurs modernes, Hayashi aurait outrepassé ses pouvoirs en enseignant le Reiki, qu’il aurait d’ailleurs légèrement transformé. Usui aurait plutôt confié sa succession à Jusaburo Ushida qui, à la mort du maître, devint le président de l’organisation qu’Usui avait fondée (ou qui aurait été fondée à ce moment), la Usui Reiki Ryoho Gakkai. Cette organisation est aujourd’hui encore active au Japon.

[adrotate group= »3″]Ce qui est certain, c’est qu’en 1937, le Reiki est introduit en Occident, à Hawaii, par Hawayo Takata, qui était passée par la clinique qu’Hayashi avait ouverte à Tokyo. Elle s’est fait soigner pour des problèmes respiratoires et abdominaux. Enchantée des résultats, elle a étudié auprès du maître, puis de retour à Hawaii, elle y a ouvert sa propre clinique.

Hawayo Takata est morte en 1980, après avoir formé 22 maîtres de Reiki en Amérique du Nord. C’est à ce moment que la technique s’est répandue dans la majorité des pays occidentaux. Certains de ces maîtres ont fondé leurs propres lignées et leurs propres associations en y ajoutant leurs couleurs et leurs principes.

Depuis quelques années, d’autres formes de Reiki issues directement des enseignements japonais de Ushida ou de Hayashi, sans passer par Takata, ont vu le jour en Occident. On retrouve donc aujourd’hui deux branches principales en Reiki, l’une occidentale, provenant de Takata, et l’autre directement japonaise.

À l’intérieur de ces deux grands courants, coexistent d’innombrables écoles de pensée. Certaines prétendent respecter la plus pure tradition ésotérique, d’autres prônent une plus grande ouverture. D’ailleurs, depuis que les symboles « secrets » ont été révélés pour la première fois dans un livre en 1992, plusieurs praticiens considèrent que l’aspect ésotérique du Reiki n’a plus sa place – et n’aurait de toute façon pas été souhaité par Usui.

Selon certaines allégations, le Reiki serait une vieille technique traditionnelle que Mikao Usui aurait redécouverte lors d’un satori, une expérience d’éveil spirituel du bouddhisme zen. On retrouve en effet des traces d’approches de guérison par l’imposition des mains dans la tradition des tantras du bouddhisme tibétain, ainsi que dans les Védas de l’Hindouisme qui l’a précédé.

Par contre, rien de tel dans les systèmes médicaux qui en sont issus, qu’ils soient tibétains ou ayurvédiques. De fait, Usui n’était pas un médecin, mais un mystique qui s’adonnait à une ascèse spirituelle rigoureuse. D’après ce que l’on sait des pratiques bouddhistes et védiques, la guérison par l’imposition des mains et divers autres phénomènes pouvaient résulter du travail spirituel de l’adepte. Ils constituaient des « effets secondaires désirables », mais n’étaient pas considérés comme une fin en soi, et il était conseillé aux adeptes de montrer un certain détachement à leur endroit.

Usui et ses successeurs auraient donc ouvert la porte à deux transformations majeures dans le monde du mysticisme et dans le domaine médical :

  • Tout en conservant l’aspect mystique des initiations, des rituels et des symboles secrets, ils ont retiré de l’approche toute exigence de démarche spirituelle personnelle.
  • Ils ont introduit le mysticisme dans la pratique médicale : la guérison provenant d’interventions « énergétiques » et la formation ne consistant pas en un enseignement de type technique, mais en une série d’initiations ritualisées transmises de maître à disciple.

Sources et références :

Source : Passeportsanté

Bibliographie

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  • The Reiki Page
  • Toutes sortes de renseignements pratiques et une liste de praticiens à travers le monde (cliquer sur (Known) Practitioners on the Internet).
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Références

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